14h53.
Notre jeune vampire, fidèle à lui-même, essayait tant bien que mal de passer la journée à dormir, mais les journées chaudes de l'été n'arrangeaient en rien son stratagème pour berner le soleil. Neku supportait de moins en moins cet atmosphère oppressant qui s'écrasait sur ses épaules, comme si elle augmentait la gravité de son propre corps. Il aurait aimé que cette saison maudite soit mauvaise cette année, mais l'été se fichait bien des ressenti d'un vampire qui ne pouvait voir en peinture le soleil. Il passerait ces deux mois dans le pavillon de la lune, n'ayant pas envie de rentrer chez son paternel, et il n'allait très certainement pas accepter les activités d'été.
14h54.
Pourquoi il avait l'impression que l'aiguille des seconde trottant sur son reveil ne faisait que remonter le temps ? Rien ne servait de réfléchir, le temps se fichait de lui aussi. Cela était vain de rester dans son lit en attendant difficilement 19h. Le seul moyen d'occuper cette journée serait très certainement d'aller à la bibliothèque...
Il ne s'y attarda pas, et à pas de velours, il se dirigea vers la salle de bains de sa chambre pour y prendre une douche à la fois revigorante et rafraichissante, histoire d'avoir un petit instant de bonheur dans cette journée étouffante. Sentir l'eau gelée ruisselée sur sa peau brulante lui procura une sensation des plus agréable. Plongeant avec douceur ses songes dans les méandres froids de son âme, donnaient l'agréable impression qu'ils étaient moins douloureux, comme s'il était figé dans un coffret de glace retardant la moindre mouvance. Cette illusion de quelque centième de seconde était cependant ce petit cadeau au fond de l'écrin qui était si précieux, comme un bien offert l'espace d'un battement de cils, un bien dont il fallait en savourer toutes les nuances, les couleurs.
En sortant de la douche, Neku s'essuya que très brièvement ses cheveux de quelques revers de serviette, préférant qu'il sèche à l'air libre. Il s'habilla rapidement de vêtement qu'il affectionnait. Il ne savait honnêtement pas s'il devait porter l'horrible uniforme de l'académie alors que les élèves étaient en vacances, si c'était le cas, il recevrait certainement un avertissement ... Soit. Ce n'était pas si grave pour cette fois. Puis, il s'en fichait un peu en toute franchise. Il portait donc un t-shirt noir à l'éfigie de son groupe de métal favori, nightwish, qu'il avait depuis plusieurs années maintenant, ce qui expliquait pourquoi il était si pret du corps. Bien que ce fût l'été, il agrémenta à sa tenu un pantalon noir, cette fois trop ample, espérant qu'il lui tendrait pas chaud. Neku aimait le noir, et il l'appréciait, car contrairement au blanc, il laissait passer moins d'ultra-violet, bien que le prix à payé était que la chaleur décuplait en portant cette couleur. Il ne pouvait s'y résoudre, pour lui, c'était le noir ou rien.
Avant de sortir de sa chambre, il mit des tennis bas et couvrir ses avant-bras à l'aide d'une veste en cuir, et ses yeux d'une pair de lunette de soleil. Aussi, il partit à la recherche d'une ombrelle dans ses affaires ... Il trouvait ça un peu ridicule, mais le soleil l'agressait trop pour y faire autrement. Alors qu'il n'avait même pas pris la peine de mettre de l'ordre sans sa chambre, en trillant diverses choses et en ouvrant ses volets, il y sortit hâtivement.
D'un pas lent, il se dirigea vers la salle commune. Neku ne voulait pas se fatiguer inutilement, déjà que la chaleur agressait tout ses sens...
Cette salle, il s'agissait d'une sorte de salon de repos où les vampires aimaient se regrouper avant et après les cours. C'était un endroit très animé qu'appréciaient peu notre asociable, mais en temps de vacances, certains vampires étaient rentrer chez eux, et le lieu était devenu beaucoup plus calme. Aussi, pour sortir du pavillon de la lune, il fallait obligatoirement passé par cette pièce. Or, en y entrant, les fenêtres ouvertes vers l'extérieur, il voyait ses projets de lecture tomber à l'eau. Comme un animal craintif, il s'approcha d'un pas peu assurer vers la fenêtre pour regarder le jardin bordant le pavillon. Le soleil était comme à son zénith, l'après-midi avait débuter, mais le soleil semblait s'en ficher et tapait avec une violence qu'il était facile de percevoir de son point de vue. Fébrile, il sentait sa main qui tenait son ombrelle trembler littéralement de peur, tout en ayant son regard visé vers l'une de ses plus grandes craintes...